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La Toussaint au Moyen-Âge

Bonjour, ou bonsoir si vous êtes à table. Aujourd'hui, dans la suite des fêtes de novembre, laissez-moi vous toucher un mot sur la Toussaint, le jour des morts et leur importance dans le monde médiévale. La Toussaint et la fête des morts au moyen-âge. La Toussaint n’a pas son origine dans les textes bibliques, comme c’est le cas pour la plupart des grandes célébrations liturgiques comme Noël, Pâques, la Pentecôte, etc. Après les persécutions, on a d’abord fait une célébration de tous les martyrs qui s’est étendue plus tard à tous les saints. Puis au Moyen-Âge, pour combattre la fête païenne des morts, l'on a déplacé la célébration de tous les martyrs du 13 mai à la date du 1er novembre : la fête de tous les saints. Elle a été instituée par l’Église pour répondre à différentes situations : Au VIII° siècle, les moines irlandais qui évangélisaient la Gaule se trouvèrent confrontés au paganisme celtique et à la fête païenne du "Samhain".

  • Dans le monde celte, la nuit du 31 octobre au 1er novembre était la date de la fête de la divinité Samhain

  • C'était le début de la nouvelle année et qui marquait le début de l’hiver.

  • Samhain était aussi la fête des morts ou plus exactement de la communication entre les vivants et les morts. Pendant cette nuit, les esprits des trépassés pouvaient revenir dans leur demeure terrestre et les vivants devaient les accueillir. Mais l’ouverture des portes de l’autre monde permettait aussi l’intrusion d’esprits maléfiques.

Pour résister à cette fête païenne, l’Église instaura à cette même date une fête chrétienne. Elle demanda à Charlemagne d’instituer une fête de tous les saints le 1er novembre, substituant ainsi les saints aux esprits des morts. Peu à peu, toutes les Églises occidentales adoptèrent cette date de la Toussaint le 1er novembre. En 1580 le pape Sixte IV fait de la Toussaint une grande fête chrétienne, mais c’est seulement Pie X (+ 1914) qui fait de la solennité de la Toussaint une "fête d’obligation", c’est à dire une fête où on est obligé d’assister à la messe. Quid du jour des morts ? Depuis le Moyen-Âge, bien que le jour des morts (Commémoration des fidèles défunts de son nom officiel) soit à la fois un détournement et une tentative de résistance contre les fêtes païennes, l’Église a lutté contre la confusion entre 1er et 2 novembre, respectivement jour des saints et jours des morts. Une distinction qui, le plus souvent, échappe aux fidèles. La tradition veut que, début novembre, au lendemain de la Toussaint, les familles viennent au cimetière honorer leurs morts. L’Église catholique consacre en effet depuis des siècles le 2 novembre aux fidèles défunts. Ce que l’on ignore généralement c’est que "l’inventeur" de cette pratique fut un abbé du monastère bourguignon de Cluny, au XIe siècle. : Il institue, le 2 novembre, une journée consacrée à la commémoration de tous les fidèles trépassés. La commémoration des fidèles défunts se répand alors dans toute la chrétienté. Au XIIIe siècle, elle entre dans la liturgie romaine et devient une fête universelle dans 'Église. L'Église catholique professe la foi en l'immortalité de l'âme. La prière pour ceux qui nous ont quittés est ainsi marquée du sceau de l'espérance. " Ceux qui sont passés sur l'autre rive sont aussi, et davantage, vivants que nous ". Il s’agissait d’une cérémonie collective destinée à favoriser le repos des défunts. Car leur disparition ne les avait pas écartés de la communauté des vivants : au Moyen-Âge, les solidarités d’homme à homme étaient ainsi tissées, solides et durables, entre l’Ici-bas et l’Au-delà. Si elle commémore les défunts, cette célébration, est aussi, en un sens, la fête des vivants. Le rapprochement de la Toussaint et du jour des morts a, dès le XIe siècle, créé dans l’esprit des fidèles une confusion qui s’est prolongée jusqu’à nos jours. L’Église a pourtant tout fait pour l’éviter, comme en témoigne le vocabulaire lui-même : il s’agit le 1er novembre de fêter tous les saints, c’est-à-dire ceux que l’Église a officiellement canonisé et proposés comme tels à l’imitation des croyants ; le lendemain, on se contente de commémorer tous les défunts de religion chrétienne. Pourtant, la plupart des fidèles n’ont que faire de ces subtiles distinctions. Pour eux, un mort est un mort, et les 1er et 2 novembre sont voués à tous les disparus indistinctement. La preuve en est qu’un certain nombre de pratiques, pour beaucoup d’origine préchrétienne s’étalent sur deux jours. C’est ainsi que depuis le Moyen Age s’est instaurée la coutume de sonner les cloches des églises pendant la nuit du 1er au 2 pour éloigner les âmes des morts qui rôdent, et le clergé des XVIIe et XVIIIe siècles a eu beaucoup de mal à lutter contre cet usage déclaré « superstitieux ». De même, certains interdits concernent les deux jours à la fois, comme labourer la terre, qui est un travail de fossoyeur, ou faire la lessive, car on risquerait de laver son propre linceul, ou sortir de chez soi pendant la nuit, celle-ci étant réservée aux trépassés. Aujourd’hui encore, c’est le 1er novembre, jour légalement férié, et non le lendemain, que les cimetières reçoivent la visite de tous ceux qui veulent se recueillir, chrysanthèmes à la main, sur la tombe d’un proche. Sources : https://www.lhistoire.fr/le-jour-des-morts-une-invention-du-moyen-age https://fr.wikipedia.org/wiki/Comm%C3%A9moration_des_fid%C3%A8les_D%C3%A9funts https://fr.wikipedia.org/wiki/Toussaint https://cybercure.fr/les-fetes-de-l-eglise/toussaint/article/histoire-de-la-fete-de-la-toussaint https://cybercure.fr/les-fetes-de-l-eglise/toussaint/article/jour-des-morts-2-novembre Retrouvez nous pour nos futurs événements et photos sur la page de la compagnie Griffe d'Airain https://www.facebook.com/groups/176686416593979/ ainsi que notre tout nouveau site internet: https://www.griffedairain.be/


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