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Saint Nicolas au Moyen Âge

Le 6 décembre, nous fêtons la Saint-Nicolas. Entre 2 spéculoos parlons un peu de ce qu'il en était du culte de Saint-Nicolas au Moyen Âge.


La nécromancie pour les nuls

Pour les trois du fond qui dormaient dans un tonneau voici un petit rappel de la légende de Saint-Nicolas.

Trois enfants glanaient au champ. Ne trouvant le chemin de la maison, ils demandent à passer la nuit chez le boucher, qui les tue, les découpent en morceau et les met dans le saloir de sa maison. Sept ans plus tard, Saint-Nicolas passe à son tour et demande l'hospitalité du boucher. Il lui demande à manger la viande salée 7 ans plus tôt. Effrayé, le boucher s'enfuit et Nicolas redonne la vie aux trois enfants.

Aujourd’hui, St Nicolas est fêté par un grand nombre de pays d’Europe : en France, Allemagne, Suisse, Luxembourg, Belgique, Hollande, Russie, Pologne, Autriche et d’autres encore… Dans la nuit du 5 au 6 décembre, il passe dans les maisons pour apporter aux enfants sages différentes friandises (fruits secs, pommes, gâteaux, bonbons, chocolats et surtout, de grands spéculoos représentant le St Evêque). St Nicolas est souvent accompagné du Père Fouettard qui, lui doit s'occuper des enfants moins sage et donne aussi parfois du charbon, des pommes de terre et des oignons en lieu et place des bonbons.

Saint-Nicolas est le saint patron et le protecteur de nombreux groupes et corporations :

  • des écoliers, des enfants de chœur et d'une manière générale,

  • des enfants,

  • des marins et bateliers,

  • des avocats,

  • des kinésithérapeutes,

  • des prêteurs sur gages,

  • de l'Université de Valladolid en Espagne,

  • des hommes célibataires : (de même que les filles célibataires de 25 ans " coiffent " Sainte-Catherine le 25 novembre) les jeunes hommes non mariés qui atteignent la trentaine fêtent Saint-Nicolas le 6 décembre.

  • des commerçants, des charcutiers, des pharmaciens, des parfumeurs, des pontonniers, des boulangers…

Bref, venez venez Saint-Nicolas et tralala.

SAINT-NICOLAS AU MOYEN ÂGE

La fête telle que nous la connaissons aujourd'hui est dédiée à Nicolas de Myre, ou " Saint-Nicolas ". L'homme né à Patara, au sud de la Turquie aux alentours de 250 ap. JC devint évêque dans sa région et fut canonisé.

Son culte est attesté depuis le VIe siècle en Orient et s'est répandu en Occident depuis l'Italie à partir du XIe siècle. Canonisé, il a été proclamé protecteur de nombreuses nations et de nombreux corps de métiers ; c'est un personnage populaire de l'hagiographie chrétienne et il est l'un des saints les plus vénérés de l'Église orthodoxe, réputé, entre autres, pour ses nombreux miracles.

Dans l'église primitive de rite byzantin et dans l'église orthodoxe, le culte du saint est attesté depuis le VIe siècle, bien avant le schisme de 1054, lorsque l'empereur Justinien construit vers 550 une église dédiée à Saint-Nicolas à Constantinople. Aujourd'hui l'église orthodoxe fête le 6 décembre mais aussi le 9 mai bien que cette dernière commémore la translation des reliques vers une ville d'Occident.

La défaite de l’armée byzantine en 1071 livre l'Anatolie aux Turcs, ce qui décide plusieurs villes italiennes marchandes, dont Nicolas est le saint patron, à récupérer ses reliques. L'Eglise locale justifie le vol par la volonté d'assurer la sécurité des reliques et d'accroître leur vénération en les amenant en Italie. Soixante-deux marins venus de Bari, volent et ramènent ses reliques La basilique San Nicola de Bari est construite à son intention entre 1089 et 1197.

L'arrivée des restes présumés de Saint-Nicolas à Bari au XIe siècle, événement qui fut connu dans toute l'Europe, et la vague de villes fondées par des commerçants aux XIIe et XIIIe siècles, souvent construites autour d'une église dédiée à Saint-Nicolas, assurent une large diffusion au culte de ce saint.

Ainsi, dès le XIe siècle en Lorraine, il est de coutume de jouer des miracles du saint pour embellir les solennités scolaires et édifier autant qu'amuser les spectateurs, et dès le XIIe siècle de jouer Le Jeu de Saint-Nicolas sur le parvis des églises.


Sources


Jusqu'à aujourd'hui, c'est ce que l'Histoire nous en dit.

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