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  • Photo du rédacteurVan Damme Jean-François

Les manuscrits au Moyen Âge

Madainn mhath à toutes et à tous.

Aujourd'hui, une petite question d'ordre historique : saviez-vous que l'emploi de parchemins en peau de mouton permettait de déjouer les faussaires depuis le moyen âge ?


En usage jusqu'au XXe siècle pour les actes juridiques britanniques, comment expliquer l'emploi prolongé du parchemin dans les actes notariés - documenté jusqu'au début du XXe siècle - alors qu'il est beaucoup plus onéreux que le support papier dont l'usage se popularise petit à petit dans l'Europe de l'époque moderne, aux XVIe-XVIIe siècle ?


L'argument principal, bien connu, tient aux bonnes capacités de conservation du support, qui lui avaient déjà valu d'être préféré, pendant l'Antiquité, aux trop fragiles et cassants papyrus. Pourtant, en examinant de près un corpus de plus de 600 parchemins tirés de 477 documents notariés et juridiques anglais, gallois et écossais datés de la fin du XVIe au début XXe siècle, La grande majorité de ces parchemins étaient réalisés en peau de mouton.


Pourquoi cette écrasante préférence ?

L'origine de cette domination manuscrite de la peau de mouton peut être tracée au Moyen Âge. Plusieurs facteurs d'ordre logistique ont joué dans cette domination du parchemin en peau de mouton :

  • en premier lieu le prix très accessible de l'animal, grâce à l'importance du cheptel ovin dans les îles britanniques.

  • ensuite la rareté et le prix prohibitif du vélin ( le parchemin en peau de veau, d'une grande qualité et d'une finesse extrême) ne lui a jamais permis de venir concurrencer la peau de mouton qui ne fut terrassée qu'avec l'essor du papier industriel.

  • D'après les chercheurs, les propriétés particulières du derme de la peau de mouton (à très haute concentration de lipides) en facilitent la dégradation lors des différentes étapes de la préparation du parchemin. Le support obtenu était d'une grande finesse et permettait de mettre clairement en évidence «toute occultation ou biffure du texte».


Il est aisé d'imaginer, avec une telle garantie antifraude, le support naturellement privilégié que devaient constituer pour toute la littérature notariale et juridique ces peaux de moutons, dont la propension à se délaminer et à se déformer lorsqu'elles sont grattées, expose clairement toute tentative de modification du texte après sa signature.

De quoi éviter de regrettables palimpsestes. Une qualité dont les clercs médiévaux ont très tôt eu conscience jusqu'aux plus hautes sphères de l'État.


Source :


Jusqu'à aujourd'hui, c'est ce que l'Histoire nous en dit.


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